Samedi 16 octobre s’est tenu, à Paris Bercy, le premier Conseil National des Solutions – Sport, en marge du tournoi international de judo de Paris (« Grand Slam »). Il fait suite à l’appel de Grigny, poussé pour faire face à la suppression des emplois aidés (40 000 dont 20 000 dans le milieu sportif). Porté par le collectif de l’Appel du 14 novembre composé des maires de Roubaix, Allones, Grigny, Chanteloup et Garges-lès-Gonesse, l’éducation par le sport était au centre de cette première édition du Conseil National des Solutions. Les maires passant ainsi de « lanceurs d’alerte à lanceurs de solutions » comme le dit si bien Philippe Rio, Maire de Grigny.
De tous bords politiques, ces maires veulent développer la pratique sportive auprès des jeunes des zones défavorisées, à l’approche des jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
En effet, les quartiers populaires possèdent en moyenne un tiers d’équipements sportifs de moins que le reste du territoire ce qui a pour conséquence un taux de licences sportives beaucoup plus faible dans ces quartiers que dans le reste du pays (11% contre 34%). D’autant plus que les inégalités se sont accrues avec la crise covid. Il s’agit donc d’une problématique importante, les quartiers populaires représentant 6 millions d’habitants.
L’objectif de ce Conseil National des Solutions était de faire converger les initiatives de terrain et les projets locaux. Plus de deux cents élus, responsables associatifs, sportifs et chefs d’entreprises se sont réunis ce samedi 16 octobre 2021.
Réaffecter des lieux inutilisés dans les quartiers pour y Installer des dojos (plan « 1 000 dojos pour 2024 ») est l’une des solutions phares proposée par les maires. Le premier dojo verra le jour à Nanterre (Hauts-de-Seine) dans un local associatif de 100 m2 qui est en train d’être réhabilité pour « les scolaires, les mamans du quartier, les jeunes judokas à la sortie de l’école », indique Sébastien Nolesini, directeur général de la Fédération Française de Judo.
Ces maires comptent également lancer les « Cités Olympiques », projet conçu sur le modèle des cités éducatives, qui était une des mesures du plan Borloo. Le but est de réunir autour d’une même table l’État, les collectivités et les associations pour développer au mieux la pratique sportive chez les plus jeunes. Rendre accessible les installations sportives des écoles en dehors du temps scolaire a été une idée évoquée pour aller dans ce sens.
Des membres du bureau et des adhérents de l’ANPSS ont pris part aux débats et ont pu intervenir lors de cette journée inédite. Brigitte Deydier, co-présidente de l’ANPSS, a par exemple pris la parole pour évoquer le travail réalisé par l’association et l’ensemble de son réseau, dont certains acteurs étaient présents comme Jean-Philippe Acensi, Rhyad Sallem et Larbi Liferki qui sont également intervenus.