Des entreprises à impact

« 1 Jab pour un Job », un projet collectif

Porté par POING D’1 PACTE 65, club engagé dans le programme Inclure Par le Sport à Tarbes, le projet « 1 Jab pour 1 Job » est un projet autour de l’emploi et du développement économique qui est mis en œuvre dans le cadre de la démarche expérimentale « Les cités de l’emploi ». Cette démarche est copilotée par la préfecture des Hautes Pyrénées et le GIP Politique de la ville « Tarbes Lourdes Pyrénées ».

Le club départemental des Hautes Pyrénées « des entreprises s’engagent », (animé par Aurélie Malandain de la Chambre de Commerce et de l’industrie (CCI)), est également partie prenante du projet en fédérant et en associant des entreprises locales, engagées pour « une société inclusive et un monde durable ». Ce projet s’inscrit dans le cadre du contrat de ville du grand Tarbes et Lourdes et vise à garantir aux résidents des QPV les mêmes opportunités d’insertion professionnelle grâce à un appui renforcé et sur-mesure. Des partenaires tels que Pôle emploi, la Mission Locale ou des structures de l’insertion par l’activité économique ont participé à informer les demandeurs d’emploi de la possibilité de prendre part à ces ateliers.

L’action « 1 Jab pour 1 Job » a pour objectif de faciliter la rencontre entre les entreprises qui recrutent et les demandeurs d’emploi issus des QPV tout en permettant aux uns et aux autres d’avoir un aperçu le plus clair et le plus exhaustif possible des différents participants. Plusieurs ateliers sportifs et ludiques sont programmés afin de permettre aux jeunes (dont les bénéficiaires du programme Inclure Par le Sport) de se révéler, de démontrer une attitude et des « savoirs être » compatibles avec les exigences professionnelles dans le métier qui les intéresse.

Les temps d’échanges (échanges verbaux et échanges sportifs) permettront également aux représentants des entreprises et des jeunes demandeurs d’emploi issus des QPV de briser les représentations erronées et restrictives que les uns et les autres peuvent avoir sur le monde des entreprises et les différents métiers ainsi que sur les jeunes de quartiers.

Une réponse aux problématiques des entreprises

Les entreprises ont de plus en plus de mal à recruter : mauvaise visibilité, candidature de profils peu adaptés, métiers méconnus. Les raisons sont diverses et multiples.

Concernant les jeunes, il est souvent difficile pour ceux qui sont en rupture scolaire ou professionnelle de pouvoir se projeter dans un projet professionnel, notamment par méconnaissance des possibilités mais aussi par manque de confiance en leurs compétences.

Les actions mises en place

La première rencontre a eu lieu le 19 septembre 2023, basée sur l’échange et la rencontre autour d’un atelier de boxe, l’échauffement a permis à chacun de se rencontrer. Par la suite, des jeux d’équipe ont été organisés pour créer une alchimie entre jeunes et représentants des entreprises.

La première partie des ateliers étant anonymes, cela a permis de créer un environnement informel, ainsi les jeunes ont pu se « lâcher ». Le fait de ne pas s’avoir que vous parlez à la DRH d’une grande entreprise aide ! La matinée s’est poursuivie par une présentation des entreprises et des salariés, des emplois disponibles et s’est conclue par un buffet qui a permis l’échange de contact et la transmission de CV.

Des retours positifs

Les retours de chacune des parties prenantes ont été très positifs. Les entreprises se sont montrées satisfaites de la journée et d’avoir eu la possibilité d’échanger avec de potentiels candidats d’une manière différente.

Les jeunes étaient pour leur part ravis de pouvoir être eux-mêmes et de discuter avec des professionnels de leur métier et des possibilités d’embauche au sein de leurs entreprises, le tout sans la pression habituelle des entretiens d’embauches que l’on connait. Plusieurs contacts ont été pris de part et d’autre et un entretien entre un candidat et une entreprise est déjà prévu pour un poste à pourvoir !

Et maintenant ?

Un 2ème round  eu lieu le 17 octobre 2023. Cette nouvelle session était l’occasion de renouveler un « Poing de rencontre » entre des jeunes et des entreprises. L’objectif de cette deuxième matinée est de permettre aux jeunes demandeurs d’emploi d’identifier et de mettre en valeur leurs compétences transversales et aux responsables d’entreprises de déceler à travers des défis sportifs les savoirs-être transférables en entreprise. Pour conclure cette matinée, un temps était consacré à la prise de contact.


La force du dévouement local

Le Club Omnisport de l’US Grigny prend une place importante dans la vie quotidienne des habitants de la ville. Il s’appuie sur une présence importante sur l’ensemble de la ville grâce à un grand nombre d’activités sportives différentes, et surtout une politique sportive mettant sur un pied d’égalité performance sportive et performance sociale par le sport. Les professionnels interviennent au sein des équipements sportifs et également dans les quartiers et en pieds d’immeubles afin d’animer les territoires quotidiennement et ainsi transmettre les valeurs du sport. 

Dans une ville comme Grigny, touchée par les réalités des Quartiers prioritaires de la Politiques de la Ville (QPV), le club, soutenu par la Mairie, utilise le sport comme un moyen d’entraide, d’insertion sociale et de rencontre. Il apparaît comme un ascenseur social pour aider les jeunes à atteindre leurs objectifs personnels et leur projet professionnel, et surtout pour leur donner accès à de nouvelles opportunités, notamment grâce au programme Inclure Par le Sport. 

Au-delà de l'animateur sportif comme on l'entend

Dans tous projets socio-sportifs, il y a des professionnels et/ou des bénévoles qui œuvrent au quotidien pour qu’ils soient menés à bien. Ce sont des personnes qui n’ont pas qu’un rôle d’animateur ou de coach comme on l’imagine, cela va bien au-delà. Ces acteurs maîtrisent les sujets autour des pratiques sportives, de l’insertion sociale, professionnelle, le contexte locale… Ce sont des acteurs qui ont une vision d’ensemble sur tous les secteurs qui composent la performance sociale du sport. Dans le club de l’US Grigny, un de ces acteurs est Aziz N’DIAYE, le coach d’insertion par le sport (CIS) qui est à la manœuvre du programme Inclure Par le Sport sur son territoire. Aziz a grandi à Grigny et en plus d’être le CIS du programme porté par l’ANPSS et les 7 fédérations Sportives dont la FFCO (la fédération auquel le club est affilié), il est également coach de l’équipe de football sénior du club. Cela contribue à faire de lui une personnalité que les jeunes et les moins jeunes connaissent et reconnaissent, et surtout en qui ils ont confiance.  

L’animateur sportif joue un rôle de conseiller, de mentor, de modèle, mais aussi d’entraîneur que ce soit dans le sport ou dans la réalisation des projets professionnels.

Bien plus que du sport

À l’heure où les vertus du sport sont mises en avant avec l’arrivé des JOP en France, tant pour l’aspect santé que social, le projet permet d’aller au-delà avec un programme pluridisciplinaire. Les jeunes suivis par Aziz ont accès à un programme composé d’activités culturelles, sportives, d’ateliers de découverte des métiers, d’immersions en entreprises, de passages de diplômes et même de la plongé (une activité qui semblait inaccessible pour la plupart). Sophia, une des stagiaires, a pu grâce au programme, passer son PSC1 afin de commencer un Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique (BNSSA). Cette filière, offrant un large choix de postes en Ile-de-France, est d’ailleurs considérer comme un métier en tension depuis quelques années avec une pénurie des maitres-nageurs sauveteurs qui permettent d’assurer la sécurité des usagers des équipements aquatiques.

Ce programme est une action concrète dont les bénéficiaires ne sont pas que les jeunes de 16 à 25 ans entrant dans le programme et vivant dans les QPV à proximité du club. Effectivement, ce n’est pas anodin si ce club est soutenu par des entreprises privées et par les collectivités. Ces entités reconnaissent que les actions menées par le club ont un impact sociale et économique positif sur le territoire en touchant directement des sujets tels que le vivre ensemble, les mixités, le pouvoir d’achat, le chômage ou même la santé physique et/ou mentale.

L'impact d'Aziz sur la jeunesse locale

Aziz, à travers son rôle de coach, est conscient d’être au service du projet, mais pas seulement. Comme il le dit lui-même : « Mon rôle n’est pas de personnifier le projet en mon nom, si je pars quelqu’un d’autre prendra ma place. Et le projet doit continuer à exister de la même façon pour les jeunes, pour le club et aussi pour la ville de Grigny et ses habitants ». Il effectue sa mission humblement avec la volonté que les jeunes voient une évolution positive de leur quotidien et de leur projet professionnel après leur passage au sein d’Inclure Par le Sport. 

Nous avons tous un ou plusieurs coachs, agents de développement, bénévoles comme Aziz autour de nous et nous les remercions pour leur travail effectué au quotidien. 


L’ANPSS nommée aux Awards de l’inclusion économique !

La fondation Mozaïk a décidé de nommer l’ANPSS pour leurs Awards de l’inclusion économique. Présente sur une dizaine de territoires via notamment le consortium des 7 fédérations sportives avec le programme Inclure Par le Sport, nous avons touché plus de 500 jeunes en moins de deux ans à travers nos différents programmes. Une force d’accompagnement que la fondation MozaÏk a voulu valoriser en nommant l’ANPSS dans la catégorie “Diversité et Inclusion, Association & recrutement inclusif”.

Grâce à l’action des 25 clubs impliqués sur le programme, ces jeunes âgés de 16 à 25 ans ont été remobilisés et ont pu trouver un emploi ou une formation.

Pour récompenser l’action de tous les acteurs de nos programmes et pour aider au développement de la performance sociale par le sport, nous vous invitons à voter pour nous jusqu’au 31 octobre 2023 en cliquant ici.


Les dojos de l’insertion

En 2021, la Fédération Française de Judo et Disciplines Associées a lancé un vaste programme social et solidaire. Grâce notamment aux bailleurs sociaux, elle espère « rendre le sport accessible au plus grand nombre ». Ce programme est financé à 80% par l’ANS et à 20% par la fédération et la première partie du déploiement du programme correspond à la période 2021/2024. A l’heure actuelle, ce sont déjà 200 dojos solidaires qui ont vu le jour ou qui sont en cours de réalisation.

Pour mieux comprendre comment se déroule le projet et quel est l’impact attendu, nous avons eu la chance d’échanger avec Sylvain Havez, Directeur du programme des 1000 dojos au sein du Ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques.

1 000 dojos mais pas n’importe où

Durant la période du Covid ce sont près de 1 000 clubs de judo qui ont disparu. L’idée mise en avant par le président de la fédération, Stéphane Nomis, à l’époque pour promouvoir le projet était la création de lieux permettant de créer de nouveaux clubs, notamment dans les zones où les infrastructures manquent cruellement.

Les dojos seront implantés dans les territoires carencés (QPV, ZRR…) avec pour objectif la création d’un tiers lieu sociaux éducatifs. La première problématique qui s’est alors posée est l’identification des lieux. La priorité a donc été de cibler des établissements et des lieux désaffectés, de manière à les réhabiliter tout en limitant les frais liés à la création des dojos.

 

Les avantages de la réhabilitation de ces lieux

Dans un souci de faciliter l’ensemble des déplacements des familles, 40% du programme est mis en place dans les écoles. Cela permet d’enchainer directement les heures de cours par de la pratique sportive. Cela crée aussi un lien entre école et pratique sportive, objectif avoué du Comité d’organisation de Paris 2024 et de l’Agence Nationale du Sport.

Cette porosité facilite aussi le travail contre les stéréotypes de genre mis en place directement au sein des écoles. La mixité étant plus facile à mettre en place au sein des établissements scolaires que dans les clubs de sport.

Dernier axe et non des moindres : l’optimisation des espaces. Les dojos sont installés dans des lieux déjà aménagé pour recevoir du public permettant de ne réaliser que des travaux minimes comme l’électricité, l’isolation, le chauffage, etc… Autant d’équipements qui permettent de limiter les coûts de transformation. Cela permet d’avoir un coût moyen d’aménagement de 50 000 euros.

L’impact socio-sportif

Dans la continuité de l’implantation, il y aussi une volonté de travailler autour de la méthode éducative. Le dojo permet la pratique sportive du judo mais il a aussi vocation de transformer les politiques d’inclusions des clubs de sport. Les clubs vont mettre l’accent sur différents types de publics en fonction des besoins des populations locales : sport sénior, sport santé, intergénérationnel.  L’offre est adaptée aux contextes des territoires, s’éloignant de l’aspect uniquement sportif.

Un premier rapport concernant le nombre de dojos implantés, les lieux d’implantations, les répercussions, les montants financés et bien d’autres informations sera publié en décembre. L’occasion pour nous de de vous présenter ces résultats dans la newsletter du mois de janvier 2024 !